Vieux, râleur et suicidaire – La vie selon Ove

Quatrième de couverture

A cinquante-neuf ans, Ove se sent vieux. Veuf, grincheux et dépressif, il n’attend plus qu’une seule chose de la vie : la mort ! Depuis que sa femme est décédée et qu’il a été licencié, il erre dans sa maison, fait des rondes de sécurité dans le quartier pour vérifier que tout est en ordre, engueule les résidents de son lotissement et se sent atrocement inutile, au point de décider d’en finir. Mais entre la corde qui cède alors qu’il s’apprête à se pendre et un chat de gouttière impertinent, ce n’est pas si simple. Sans compter que ses nouveaux voisins, Parvaneh, une jeune Iranienne, son mari et leurs deux charmants enfants, dérangent Ove en permanence et interrompent chacune de ses tentatives de suicide – ce qui le met dans une rage folle. Bref, Ove n’est pas près d’accéder au repos éternel.

Mon avis

Voilà un premier roman signé par un jeune auteur suédois de vingt-cinq ans, Fredrick Backman. Le titre m’a plu, aussi me suis-je immergée dedans avec plaisir. Ove est un homme de 59 ans qui vient d’être mis à la retraite d’office par la société qui l’employait. Seul, il passe son temps à inspecter le lotissement dans lequel il vit à la recherche des infractions commises par les uns ou les autres, à bricoler dans sa maison à un point qui frise l’obsessionnel, et à râler après tout ce qui l’entoure. Il a tout de l’asocial et paraît irritant au plus haut point. Puis au fil des chapitres qui alternent entre époque contemporaine et passé, on découvre ce que fut sa vie, tous les événements qui ont fait qu’il est devenu ce qu’il est. Alors que l’on part d’un personnage a priori antipathique, apparaissent petit à petit un enfant renfermé, un homme que personne ne prend la peine de comprendre hormis Sonja, la jeune femme rencontrée un jour dans le train et qu’il finit par épouser. Et si, sous la carapace qu’il s’est forgée pour survivre, se cachait un être sensible et prêt à s’ouvrir aux autres ?

Si je devais rapprocher l’histoire de ce roman de quelque chose de connu, je ferais le parallèle avec le personnage de Walt, joué par Clint Eastwood dans Grand Torino. Au final, Ove est un homme très attachant qui ne laisse pas insensible. J’ai beaucoup aimé ce roman et l’ambiance particulière qui s’en dégage. Au final, c’est un beau plaidoyer de la solidarité et de la tolérance. Un excellent roman de ce début de printemps, à lire absolument.

vieux râleur et suicidaireEditions Presses de la Cité – 21.50 €

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